vendredi 27 novembre 2009

Formation de yoga

Déjà neuf cours passés au studio du 11e arrondissement. Cela représente 12 heures à peu près de cours, que j'ai commencés il y a presque deux mois. Avec en plus un week end de formation (un cours d'anatomie, et un atelier collectif incluant un cours et un atelier en binôme). C'est du vinyasa yoga.Et ça déménage.
 
Alors quelles impressions en ce début de session annuelle ?
 
J'alterne des cours de niveau 2 et de niveau 3. Le niveau 3, c'est le niveau dispensé par Gérard, le fondateur du studio. Ses cours sont très directifs, et très rythmés. On transpire. La respiration étant la clé de tout pour réaliser les enchainements, j'ai déjà appris à mieux la maitriser. Il n'y a pas de règle édictée pour une orientation de type respiration abdominale ou thoracique. En fait je ne sais pas laquelle j'utilise, c'est inconscient.
 
Les postures ne sont pas évidentes, mais ce ne doit pas être un frein. Toutefois je ressens le besoin d'y aller avec un certain état de fraicheur. Mais j'en ressors dopé comme jamais.
 
Un cours se fait toujours de la même manière : une phase d'entrée en matière, à base de concentration juste avant le début (pendant que les gens s'installent), les chants du "Om" et de "Shanti", les best sellers du yoga, pour entrer dans le vif du sujet.
 
Puis environ 1h15 de postures. Ca commence par les guerriers, toutes variations confondues, espacées de postures de transition (chaturang, la planche et adho munka, le chien tête en bas, répétées tout au long de la série), des positions debout, des équilibres debout, des postures assises, des postures inversées (qui déconcertent les nouveaux, surtout quand il dit "sur les mains" et que vous voyez tout le monde s'exécuter), suivi des indispensables 10 minutes de relaxation finale. Et pour finir, on remet encore une couche de chansons du début.
 
Le niveau 2 est à peu près identique, sauf qu'il dure 1 heure, donc moins de postures exécutées, et certaines sont tenues plus longtemps. 
 
Il devrait exister un niveau intermédiaire entre le 2 et le 3, mais le 2 se case bien sur l'heure du déjeuner.
 
Les élèves ne sont pas des débutants, et il y a même des professeurs qui viennent approfondir leur pratique. L'ambiance est très concentrée, et dernière précision : le prof cite (en indien) les postures à réaliser, en donnant quelques directives (du genre "étirez bien les genoux derrière", dans la posture du guerrier, ou "posez talons au sol" dans la posture du chien tête en bas. Par contre il ne montre rien du tout. Au pire il demande à ne pas exécuter une posture, au mieux il corrige si un alignement n'est pas correct. Quand il ne dit rien, vous pouvez vous immerger dans l'instant présent très sereinement, et sentir les chakras s'ouvrir face à de telles sollicitations.
 
A vrai dire ma mémoire de poisson rouge ne me permet pas encore - malgré 12 heures de pratique - de retenir tous les enchainements. Il doit y avoir au moins 25 postures en tout.
 
J'ai aussi suivi un week end de formation, avec un cours d'anatomie. Non cela ne ressemble pas à un cours d'anatomie comme on peut l'imaginer. Il était axé sur la  définition des chakras, ces points de rencontre des nidras, qui quand plus de 71 se croisent, forment le chakra. Le nidra véhicule les énergies. Et les chakras, au nombre de 7, constituent le principal canal de circulation d'énergie dans le corps. Le but est de les stimuler, les ouvrir pour aider à faire circuler toutes les énergies qui sont emmagasinées dans notre corps. C'est là que les postures (asanas) prennent tous leurs sens.
 
Les sept chakras vont du sacrum, en passant par le nombril,l'estomac (le plexus solaire), le coeur, la thyrroïde, le troisième oeil au niveau du front, et le sommet du crâne. Chacun possède des caractéristiques précises identifiables comme des couleurs. Et ils suivent toute la colonne vertébrale.

Une recherche google mène sur des sites explicatifs très bien faits.

La deuxième partie a été consacrée à un cours de 1h30 (de mémoire, ou 1 heure ?), suivi d'un atelier en binôme. Le but ici est de comprendre dans le détail une posture et de l'exécuter parfaitement sous l'oeil du prof et du binôme, qui corrige.

C'est très difficile de corriger quelqu'un. Dans la posture du chien, ma camarade d'un jour avait le dos trop cambré, une tendance visiblement naturelle. Moi aussi visiblement je ne me vois pas aligner un dos bien droit dans cette position, je descends trop.

Le prof envoya alors à mon égard : "Lui son problème c'est qu'il est trop souple". Je ne l'ai pas dit mais le professeur est très franc parler, et ne fait pas dans le détail quand il dit quelque chose. C'est ainsi qu'une élève s'est révélée avoir les pieds plats. Une révélation qui a du la mener à une dépression post-formateur après cet atelier. Autant ne pas être susceptible. On est là pour apprendre.

Donc je dois faire attention si je dépasse les limites prescrites, mon corps ne me le dit pas. Je dois donc porter vigilance à certains alignements. Autant dire qu'il y a du boulot.

J'ai trouvé un article intéressant à ce sujet ici et j'ai contribué. J'ai eu des commentaires assez intéressants sur le blog de Yogamrita.


 En fait le sujet, c'est de pratiquer. C'est une discipline ou seule la quantité compte, avec la qualité une fois qu'on a bien saisi et compris la logique des postures, sans parler de leur nom sanskrit. Il n'y a pas de mystère.

D'ailleurs les résultats commencent à arriver puisque je sens un changement en train de s'opérer. C'est encore très vague à décrire mais je sens en moi un surplus d'énergie positive, qui me fait bien appréhender tous les obstacles de la vie. Et ils sont nombreux : boulot, famille, etc ...

Côté pratique, mes défaillances résident dans les postures d'équilibre. L'arbre, passe encore (même mains au dessus de la tête), mais la position du "T", entre autres, me réclament une concentration encore énorme. Impossible à ce stade de les maitriser. Je me casse la gueule. Paradoxalement les postures inversées me sont plus accessibles (en général c'est l'inverse), à mon grand étonnement. Ainsi les trois quatre équilibres inversés me demandent certes de la force, mais son positives : l'équilibre sur les mains, la même chose sur les coudes, la position sur la tête, et la chandelle (un grand classique du hatha). Comme cela ne suffit pas, le professeur demande de baisser les jambes à l'horizontale dans ces positions, ce que je ne parviens pas à faire. Un petit manque au niveau des abdos peut être, couplée à la trouille de tomber, appréhension qui se dompte avec le temps aussi.

Sans que ce soit non plus obsessionnel, je voudrai bien pouvoir aborder toutes les postures présentées sereinement, et les exécuter dans leur intégralité, au moins une fois pendant un cours.
 
J'en suis en moyenne depuis septembre entre 4 et 5 heures de pratique par semaine, entre les cours et la pratique personnelle où je m'emploie à focaliser sur mes points faibles.

La marche est encore longue, à la fois pour atteindre les 200 heures qui valideront le certificat de formateur (dans deux ans normalement), mais aussi pour continuer à progresser et trouver ma voie.

2 commentaires:

Véronique a dit…

Super intéressant, merci, merci, merci!

"Trop souple". Ohh j'aimerais ça avoir un tel problème..!

MikBlogger a dit…

Merci, c'est le paradoxe du yoga ça ... A croire que si tu pratiques trop, tu te mets en danger.
En fait le truc c'est non pas de trop en faire, mais de mal faire ... Il l'a dit aussi le prof.
Et il a dit aussi : "la souplesse n'a rien à voir avec le yoga". A méditer ....