mercredi 18 mars 2009

Récit de course : ma première course !

Dimanche dernier je me suis lancé dans ma première course. Ce n'était pas une vocation à la base, mais l'idée m'a paru intéressante, à la lecture d'articles sur le sujet. 

En fait j'étais curieux de découvrir l'ambiance, voir qui participe et ce que les gens en attendent ... 

J'ai trouvé ma cible sur internet : un 5 km à 15 km de chez moi (La Salucéenne). Dans la voiture, je me posais pleins de questions, en me rappelant où je devais arriver pour me garer, sur le parking de la jardinerie. Cet objectif est réalisable, l'idée étant de terminer la course, que j'ai appréhendé comme un grand footing collectif. 

En arrivant, vers 9h15, il y avait déjà plein de monde, qui s'habillaient, et qui s'échauffaient en trottinant ou en s'étirant. Je me suis donc habillé comme eux, avant d'aller m'inscrire. 

Dans le gymnase faisant office de point de départ, plusieurs tables étaient installées. Il y avait deux courses : un 5 km, et un 15 km. Donc deux tables. Les dames ont pris mon papier d'inscription fraichement rempli, et m'ont demandé le certificat médical (obligatoire). Et la côtisation de 7 euros, soit plus de 1 euro le kilomètre. En échange, j'ai eu un dossart à mon nom. C'est dommage qu'ils l'aient récupéré à la fin. Ca aurait fait un souvenir. J'ai eu du mal à le mettre sur le short avec les agrafes. C'est une première course ! 

Le temps a passé, et le soleil était radieux, pour la grande satisfaction de tous. J'ai donc opté pour l'option short, ce que je n'ai pas regretté. J'avais aussi un pantalon en prévision, que j'ai donc laissé dans la voiture. 

Je me suis donc échauffé aussi, sur la rue principale, en trottinant. Elle faisait ligne droite et j'ai noté sa forte pente. L'arrivée sera donc en descente ... Conclusion, ça doit monter dur quelque part. 

A 9h58, le type au micro appelle au ralliement sur la ligne de départ. Comme aux J.O., le starter était prêt, pistolet levé en l'air. A 10 heures pétantes, c'est le coup de feu.  Je m'attendais à une ambiance plus festive, mais tout s'est fait dans un calme bien relatif. Les gens discutaient entre eux en partant doucement. C'est que c'est une course de reprise de saison pour les assidus de la discipline. 

En passant la ligne, je déclenche le garmin. Tous les zéros s'animent pour une demi heure inédite. Les alarmes fraichement réparées la veille se mirent en route, et j'ai vite compris que toute la course allait se faire au rythme des bip bip, en voyant ma pulsation déjà à 134. Le trac peut être ?  

Premier virage à gauche sous l'autorité des policiers municipaux sortis pour l'occasion. Déjà le peloton s'étire sur toute sa longueur. Peut être deux cents personnes, ou un peu plus. Et déjà une montée progressive. Le premier kilmomètre me sert toujours à ma caler. La montée a sollicité mon souffle, mais ça allait. Je me suis même surpris déjà à dépasser des bavards.  Sans forcer. Sûrement des gens aux 15km, me suis-je dit. 

Cette montée n'était pas prévue au programme, pour une course soit disant de ville en plat. Elle a duré deux kilomètres. 

Une inscription au premier kilomètre était visible par terre, dans la rue principale. Le Garmin sonne pile à cet endroit pour indiquer 5'46. C'est un bon temps pour moi, tout se passe bien. Moins de 6' au premier kilomètre est un signe d'optimisme pour la suite, et donne le moral. 

Après la première longue montée, une descente se présentait enfin. C'est là que j'ai compris comment appréhender cette course : s'économiser en montée, et rattraper en descente. J'ai donc franchi le troisième kimomètre en vitesse supérieure, pas de quoi se surestimer, simplement après avoir trouvé le bon équilibre entre souffle et foulée. L'ensemble tient bon, les jambes sont bien solides, et la machine avance. J'ai compris que ce kilomètre est passé bien vite. 

Puis une montée un peu brutale, qui oblige tout le monde à ralentir sur 200 mètres. Arggh ! Stratégie dans ce cas, comme un travail par intervalles en côte (que je n'ai pas fait depuis bien longtemps, comme quoi ça tombait bien !), attaquer sans ralentir, en augmentant la foulée. La pulsation passa donc à plus de 190. Arrivé en haut, je me suis économisé sur le plat, avant de nouveau une période plate. 

C'est au quatrième kimomètre qu'un ravitaillement était proposé. Il n'y avait que de l'eau, distribué par les bénévoles. Mécaniquement j'en ai pris un, mais je me suis rendu compte que boire en courant ce n'était pas facile. J'ai donc humidifié seulement ma bouche, avant de laisser le verre par terre, avec pleins d'autres gobelets. 

Puis la descente finale, avant le virage sur la gauche dans la rue de l'arrivée. Mon repérage du nom des rues m'a aidé ici : à la rue du Pont Neuf c'est la dernière ligne droite. En descente. Donc en enlevant les freins. 

J'arrive en bas à vive allure. Un bénévole regarde mon dossart et me dis de me ranger sur la gauche. C'est fini, et c'est là que le garmin enregistra le 5me kilomètre. Il restait encore une centaine de mètres avant la fin, au niveau du gymnase en retrait de la rue. Pour le 15 km, il aurait fallu continuer et refaire encore deux boucles. 

Le monsieur du micro annonce mon dossart à une foule inexistante. Je voyais le temps s'écouler sur le grand chronomètre. Il annonce 28'01, ce qui m'a bien satisfait en soi faut dire. Juste après la ligne, sans avoir le temps de récupérer, une table m'accueillait avec les deux dames. Elles m'ont repris le dossart et m'ont donné un tee shirt souvenir. 

Et puis au revoir. Juste après, le temps de récupérer avant de rejoindre ma voiture. Le tout dans une atmosphère impersonnelle, remplie d'habitués sortant pour la première fois de leur hibernation. Les gens racontent comment ils ont performé, sans éclat particulier. Et de râler sur cette côte de 2 km au démarrage. 

J'ai donc fait (mesuré par le garmin) : 

Km 1 : 5'46
Km 2 : 5'48
Km 3 : 5'03
Km 4 : 5'35
Km 5 : 5'10
soit 27'22 mesurés (je suis parti 30 secondes après le starter sur la ligne de départ) pour 28'01 mesuré officiellement. Mais la ligne était en fait 110m plus loin, donc à ce moment là j'ai mesuré 27'55. 
Le RC moyen était de 177, soit une bonne moyenne pour moi. Elle est montée à 198 dans cette fameuse côte de 200 mètres en milieu de course. Le coeur a bien tenu et n'a pas claqué (lol !). C'est là que j'ai apprécié les séances de natation hivernales ... 

Bref une bonne expérience. Je m'attendais un peu à ça, mais en un peu plus festif. Là on passait dans les rues au milieu des passants et des voitures dans une grande indifférence, mais qu'importe ... C'est le plaisir qui compte, et il était total sous un beau soleil. 

Et je me suis surpris à avoir bien géré la course, surtout sans aucune préparation sérieuse, à part deux footings dans la semaine qui ne m'auront pas économisé pour autant. Les jambes auraient pu être bien plus lourdes et le souffle plus fastidieux.  
 
La prochaine fois ce sera le 15 km ! 

1 commentaire:

MikBlogger a dit…

Et de rajouter que les gens participant ne sont pas des gens spécialement stressés ....